By Rosemary Jules-Rosette

juin 4, 2021

Comportement humain, Mes chats

Aimer ses chats ET les respecter : duo gagnant

Quand j’ai doublé le nombre de chats chez moi, passant de 5 à 10 en moins d’un an, je n’imaginais pas tous les changements que j’allais devoir opérer. (Pour en savoir plus : "Comment j'apprends à vivre avec plusieurs chats chez moi.")

Les chats recueillis de la rue trouvaient un foyer protecteur, sécurisant avec des ressources en abondance. 

Sans compter sur ma tendre affection pour ces petits félins.

J’avais le sentiment de pouvoir leur apporter beaucoup, et qu’ils ne manqueraient de rien.

Dix chats, ça compte au quotidien.

Je les aime tous. 

Du moins, je le croyais.

Je pensais - à tort - que tous les chats seraient “heureux” de vivre ensemble.

En vérité, cette intention était juste le reflet de mes intentions.

Louables.

Mais pas réalistes.

L’idée de vivre avec autant de chats était un véritable challenge.

Mais je me sentais pleine de courage et prête à me retrousser les manches chaque jour pour aller au bout de mon engagement après les avoir sortis de la rue. 

Une communauté de chats chez moi, l’idée me ravissait.

Mais, lorsque Simba, une femelle de 18 mois, a commencé à manifester des signes d’anxiété et d’agressivité, je n’ai pas compris ce qui se passait. 

Puis ce fut au tour de Perle de réagir avec hostilité.

Je leur en ai même voulu :

“ Avec tout ce que je fais pour vous et pour les autres chats, comment pouvez-vous être aussi ingrates et capricieuses ?”


Puis de comprendre, après bien des lectures, des consultations et des échanges qu’il y avait bien un problème.

J’ai regardé autour de moi pour constater de nombreux troubles du comportement chez les chats, vivant pourtant avec des personnes très attachées et attentionnées avec leurs animaux.

La grande majorité des gens adore leurs chats : la relation avec leur animal leur apporte réconfort, joie, et même des leçons de vie.

Inépuisable, cette tendresse serait même enviable par rapport aux relations humaines si compliquées et parfois toxiques.

L’amour de son animal préféré n’est pas remis en question. 

La façon de les aimer, oui.


J’ai découvert avec stupeur que j’aimais mes chats, mais que je ne les respectais pas.

Cats Family 1 de ChatsChezNous

La famille 1 de ©ChatsChezNous

Grâce aux chats, nos besoins de confort et de reconnaissance sont satisfaits, mais ce n’est pas toujours réciproque.



Minimalisme

Accueillir un chaton chez soi est une aventure amusante et pleine de joie.

Ses mimiques nous ravissent, ses câlins nous attendrissent. 

Si le chaton est mignon, sa litière, ses gamelles d’eau, de croquettes ou de pâtée, le sont beaucoup moins.

Quand il s’agit des affaires jugées peu esthétiques de notre animal fétiche, nous savons faire preuve d’un certain minimalisme

Nous avons vite fait de parquer ses petites affaires dans un endroit éloigné de notre déco, de notre chambre, et de notre nez : au fond d’un couloir ou d’une pièce sans nom, si ce n’est pas dans les toilettes. 


Nos chats, pour qui le territoire est LE principal élément de leur existence, ont besoin de bien séparer les espaces : une aire différente pour chaque activité. Ainsi, la nourriture ne doit pas être à côté de la litière.


Confort thérapeutique


Le chat apaise les tensions des humains : il est notre antidépresseur dans une société où le mal-être conjugué à l’incertitude nous déprime. 

On les caresse selon notre besoin sans demander leur accord, quitte à dénigrer leur intégrité physique.

Ronrons et doux pelages nous réconfortent.


Consentement à valider

Je vous raconte une anecdote personnelle illustrant le non-consentement

Quand j’ai expliqué à mes ados que dorénavant nous caresserions les chats de la maison après avoir obtenu leur accord, l’une d’entre elles me lança :

“J’ai bien le droit de caresser les chats, ils sont faits pour ça !"

Je décidai alors de lui faire vivre l’expérience suivante : à chaque fois que je la croisais dans la journée (facile en période de confinement !), ma main glissait dans ses longs cheveux lissés telle une caresse !

Un peu surprise (par ce geste inhabituel de sa mère !), elle montra de plus en plus d’agacement à ces contacts répétés et envahissants. 

Cela la dérangeait physiquement.

Elle comprit ainsi qu’un animal comme un humain peut apprécier le contact physique s’il y consent.

Le chat tient très bien le rôle qu’on lui attribue : celui d’une peluche qu’on adore ! Mais il est loin d’en être une.

Il est fait de muscles, nerfs, organes et de capteurs sensoriels.

Il vit. Il ressent.

Liberté confortable


On reconnaît aux chats une certaine “facilité” à vivre avec un minimum d’obligations. 

  • Pas de sortie 3 ou 4 fois par jour comme avec les chiens, 
  • Une absence d’un week-end ou d’une quinzaine de jours est tout à fait possible tant que la nourriture, l’eau et la litière sont fournies.

Le chat a cette image d’indépendant qui l’affranchit de notre présence. 

Il se suffit à lui-même; notre liberté est ainsi préservée.


Or le chat est un animal de routines quotidiennes : le changement d’habitudes peut le plonger dans  une perte de repères et dans un désarroi profond.

Le rôle de parent


“Dis-moi comment ton chat te manifeste de l’attention et je te dirai qui tu es.”

La façon dont nos chats se comportent avec nous, tendres, implorants, joueurs, câlins, nous conduit à “dénaturer” notre relation avec ces petits êtres au pelage soyeux. 

Nous voici pour certains devenus leurs “parents”;  adoptifs, certes. 

Notre façon d’agir avec eux se confond avec ce rôle parental peu naturel, admettons-le. Mais si valorisant !

  • D’un côté, les parents éducateurs : Nous jugeons ce qui est bien ou mal pour nos chats, les règles à ne pas transgresser (ne pas monter sur la table, par exemple).
  • De l’autre, les parents nourriciers, les sauveurs : nous protégeons, nourrissons, distrayons nos petits félins tout en étant très indulgents avec eux.


Si nous nous considérons les parents affectueux de nos chats, ceux-ci ne seront pourtant jamais des enfants. 



Reconnaissance sociale


Parfaitement "instagrammables" et  “tik-tokables”, les posts et vidéos de chats inondent les réseaux sociaux : on court les likes, les compétitions sur les plus belles photos, les plus beaux chats.  

Des matous et des minettes  ont leurs profils sur Instagram, sur YouTube ou Tit-Tok, avec des millions de followers et de vues.

  • Le profil (drôle et tendre!) de Simon Tofield et de son personnage-chat, Simon  : Simonscatofficial : 2,3millions d’abonnés sur Instagram.
  • Marleymalin : 166K d’abonnés sur Isntagram
  • Sur You Tube, des millions de vues pour des “vidéos drôles de chat qui vous redonnent le moral !”

On aime raconter combien notre chat nous témoigne de l’amour, ou notre chance unique d’avoir un chat aussi spécial, mais si jaloux ! 

“Le chat est si proche de moi, qu’il me comprend autant que je le comprends”

Toute cette avalanche d’images de chats, avec des mises en scène dans la vie quotidienne libère les anthropomorphismes.

Leur prêter des sentiments, des attitudes et des comportements d’humains est une façon de nier leur nature animale.

Chatons mignons

Crédit Photo by The Lucky Neko on Unsplash

Nos chats en souffrance.



Malgré tout notre amour pour nos chats, ces derniers manifestent de plus en plus des problèmes de comportements.


La population des chats domestiques évolue : 14 millions de minets en France (2 fois plus qu’en Grande-Bretagne et en Italie) et 2 fois plus que les chiens. (Source Statista).

Un marché en croissance continue pour les professionnels de l’alimentation animale. 

Essayez de vous repérer dans toutes les gammes de croquettes !

Il y en a des dizaines, du chat de race, en passant par certaines catégories comme chat stérilisé, chat d’intérieur, jusqu’aux aliments plus spécifiques en cas de maladie.

Même croissance pour les fabricants de jouets et d’accessoires pour animaux de compagnie. 

Cependant, on n’achète pas le bien-être : tous ces produits relaxants, ludiques, voire pédagogiques ne peuvent pas combler un chat qui ne vit qu’à l’intérieur.

Paradoxe troublant : la France reste la triste championne des abandons d’animaux.

Même si les chiffres restent flous, environ 100 000 animaux sont abandonnés en France chaque année.

Les chats en font les frais, d’autant plus qu’on estime qu’ils sauront se débrouiller à l’état sauvage, même s’ils ne l’ont jamais été! 

Abandonnés dans la rue, un champ, ou déposés devant la porte des refuges. 

Au début de la crise du Coronavirus, les refuges d’animaux ont implosé devant la recrudescence des abandons. Les campagnes de stérilisation ayant été limitées pendant la crise sanitaire, des nouvelles portées ont fait grimper le nombre de chatons dans la rue. 

Record d’abandons Et records d’adoptions. Il y a du bon aussi ! (L’Humain est capable de tout.)

On aime nos chats, on les chouchoute, on les couve d’attentions et de gadgets, mais on les abandonne. 

Que se passe-t-il entre ces deux moments ?


On découvre que son chat est bien plus qu’une boule de poils toute mignonne à poster sur Instagram.



Connaître la vraie nature du chat.


Dans les émissions télé, dans de nombreux livres, on parle de la nature animale du chat, de ses comportements et attitudes en milieu humain. 

Pour lutter contre les troubles du comportement et par extensions, les abandons, le besoin de mieux connaître les animaux qui vivent sous nos toits devient urgent.

Vous avez déjà peut être regardé : 

  • La vie secrète des chats sur TF1
  • Une vie de chaton sur France 5 ?

Ces émissions explorent les différentes facettes du chat, parfois surprenantes pour le raisonnement humain.


J’ai pris une bonne claque avec le livre “Comprendre votre chat - Les secrets d'une comportementaliste” de Sonia Paeleman

Extrait : “C’est nous qui trouvons notre chat magnifique, ou qui lui attribuons un air supérieur, ou qui injectons dans ses attitudes un parallèle humain dans lequel nous, nous aurions cette conscience de nous-mêmes. Mais soyons clair, le chat frimeur n’existe pas, et jusqu’à nouvel ordre, ce n’est pas lui qui organise les expositions félines.”

Son dernier ouvrage sorti début 2021 : “Ça veut dire quoi quand mon chat fait ça ?” est sur ma liste !

Très instructif également le livre de Laetitia Barlerin, “Chats : Tout ce qu'ils essaient de nous dire”.

Un guide que je vous recommande volontiers, le premier qui m’a ouvert les yeux sur le caractère naturel de nos chats : Guide pratique du comportement du chat : Comprendre votre chat  de Edith Beaumont-Graff et  Nicolas Massal

Ces émissions et ces publications tendent à décoder la vraie nature du chat : celle d’un animal ancien, domestiqué depuis moins de 2 siècles.  

Le célèbre “Cat Daddy” Jackson Galaxy (oui, encore un papa !), avec son émission “My cas from hell”,  intervient au domicile d'amércains dont le chat perturbe la vie dans le foyer.

J’ai en mémoire, la petite amie d’un jeune homme qui dormait dans la voiture. 

Le chat de son boy-friend la griffait la nuit dans le lit (qu’il partageait avec son humain avant elle !)

Ou comme ce couple prêt à euthanasier leur chatte devenue “agressive” après l’arrivée du bébé.

On y voit aussi des chats hystériques, tyranniques voire effrayants.

Voir son chat “peluche” se transformer en sociopathe peut s’avérer un vrai cauchemar.

Mises en scène extrêmes, à l’américaine, mais qui témoigne d’une réalité crue.

Heureusement avec Jackson Galaxy, tout se termine bien et la famille humains / chat est reconstituée avec bonheur !

Happy end !



Besoins essentiels non remplis


Qui dit insatisfaction dit frustration. Dit aussi troubles du comportement.

Notre chat ne se comporte pas ou plus comme on l’attend de lui.

Nous sommes déroutés.

Quand Simba, a commencé à éliminer hors litière du jour au lendemain, ce fut un véritable choc pour moi : que s’est-il passé ? 

J’ai su plus tard : l’arrivée de nouveaux chatons et des maladresses ont causé un gros stress avec la perte de contrôle sur son territoire.

Les troubles du comportement chez les chats sont variés : 

  • Élimination hors litière : sur les tapis, à côté du bac, à un endroit particulier.
  • Agressivité envers les humains ou entre chats.
  • Stress, anxiété, apathie.
  • Morsure et griffades.
  • Miaulements incessants.
  • Manies dangereuses : grignoter des morceaux de tissus par exemple avec risque d’occlusion intestinale.

La plupart de ces manifestations inhabituelles conduisent à consulter un vétérinaire ou un comportementaliste félin.

J’ai moi-même consulté un vétérinaire psychiatre et une comportementaliste. Échanges passionnants ! 

Dans les cas extrêmes, l’abandon est hélas la solution la plus lâche.

Hors pathologie, ces troubles relèvent pour la plupart de besoins non satisfaits.

Malgré son extraordinaire capacité d’adaptation, le chat a conservé son instinct animal.

L’instinct n’agit pas sur commande, il est plus fort que tout.

Par nature, le chat a besoin de :

  • chasser, 
  • attraper, 
  • tuer, 
  • manger, 
  • dormir, 
  • se toiletter.


Les besoins essentiels des hommes comme pour les chats n’ont pas changé. 

En revanche, la façon de les satisfaire a évolué : avant on se protégeait du froid avec une peau d’ours et un feu de camp ; aujourd’hui nos foyers sont très bien isolés et chauffés.

Autrefois, le chat devait chasser sa nourriture, une vingtaine de petites proies par jour avec un mode de vie adapté à ce rythme. 

Chez nous, les croquettes ou les pâtées aux 36 goûts différents (et même sans gluten !) sont accessibles à volonté !

Comment assouvir alors l’instinct de chasseur du chat ? 

Par des activités reproduisant la chasse.

Simple, non ?


N'oublions que nous demandons à un animal, de s’adapter dans nos intérieurs d’humains.

Et ils y parviennent avec plus ou moins de facilité, en toute discrétion parfois. 

Croire qu’un chat qui ne manifeste aucun signe de mal-être particulier vit en toute sérénité est parfois faux. 

Les chats sont aussi capables de prendre sur eux, tant bien que mal et de s’accommoder. 

Au prix souvent de leur bien-être véritable.



Intégrer le monde félin dans nos intérieurs d’humain


À nous maintenant d’adapter pour nos chats nos espaces intérieurs et extérieurs : intégrer un “monde félin” dans un intérieur d’humain.

Voilà pour moi et pour tous les amoureux des chats le vrai sens de la “catification” : enrichir nos espaces de vie pour que les besoins de tous ses occupants humains comme félins soient remplis le mieux possible.


Ces aménagements demandent de regarder d’une manière différente notre intérieur :  “à la verticale”, façon chat !

“Mieux aimer l’autre c’est souvent savoir changer son regard sur lui.”

"Les chats heureux n’aiment pas les portes qui claquent” Jean Cuvelier-vétérinaire)



Je pars du principe que mieux vaut fait que parfait.

On ne peut pas transformer d’un coup tout son chez-soi quand on découvre la “catification”. 

La meilleure manière de commencer : pas après pas, avec une mise en place de choses simples.

D'abord observer nos chats : apprendre à les (re)-connaître dans leur mode animal, sans chercher à interpréter de façon humaine.

Pour cela il faut du temps et de l'implication, d'autant plus si comme moi, vous avez plusieurs chats. 

Comprendre leurs interactions est aussi une information intéressante sur leurs besoins.

En fonction de leurs habitudes et de leurs préférences, nous détectons si le chat a besoin :

  • de tranquillité, 
  • de hauteur,
  • d’intimité,
  • de solitude,
  • de compagnie,
  • d’attentions,
  • de distractions,
  • de velours ou de coton !

Une fois ces informations recueillies, il nous sera plus simple d’envisager quels types d’aménagement réaliser. 

Et de “catifier” sans fin avec joie pour le bien-être de nos chats !

Chatons sur arbre à chat.

Yukio et Yukiko  ©ChatsChezNous

Nous avons de gros efforts à fournir pour être à la hauteur de l’affection sincère que nous portons à nos petits félins. 

Félix, un personnage félin dans le livre "Demain les chats "de Bernard Werber, a peut-être raison quand il affirme : 

“Les humains ne pourront jamais vivre sans nous. Regarde-les. Tout leur équilibre psychologique est lié à notre présence.” 


Le chat est comme notre enfant, notre confident, notre ami du quotidien. Il nous réconforte, nous fait rire, nous émeut par tant de douceur.

Il sait aussi nous agacer par son insistance, cette fichue litière et ses poils sur nos affaires !

Il supporte nos astuces pour le prendre en photo, nos caresses intempestives et nos bisous sonores !

Nous couvons nos chats d’attentions et d’objets pour les rendre heureux mais en vain.

Trop de chats deviennent anxieux ou malades à force d’étouffer leurs besoins essentiels.

En prenant conscience que je ne respectais pas les chats qui vivaient sous mon toit malgré mes bonnes intentions, j’ai décidé d’opter pour un mode de vie mi-humain, mi-félin.

C’est un peu extrême, je le reconnais ! Je ne conseille pas à tout le monde de partir au pays des chats !

Mais le nombre de chats chez moi (peut-être ceux à venir !) ET mon envie de bien-être et d’harmonie m’y invitent !

Je sais que je ne suis pas seule : d’autres ont déjà franchi la frontière du “cats land” !

Pas à pas, j’apprends ainsi à enrichir mon intérieur, à préserver un équilibre en vue aussi d’améliorer les relations entre certains chats. Et ça, ce n’est pas encore gagné !

Je suis au début d’une aventure que j’imagine formidable, pleine d’apprentissages, de surprises et de changements, mais aussi de joies et de bien vivre ensemble.

À suivre...


Catification pour ChatsChezNous !

Crédit Photo Marthijn Brinks on Unsplash


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Je suis ...

Rosemary, et je vis avec mes 8 chats près de Lyon.

Chats Chez Nous est un blog sur la vie avec nos chats dans nos appartements ou maisons.

Vivre avec des animaux de compagnie est un véritable mode de vie et une aventure de tous les jours. Comprendre les besoins et les comportements des chats ainsi que les nôtres est la base pour de belles relations complices.

Je partage ici des ressources et des conseils pour le bien-être des petits félins tout en misant sur l'esthétique pour nos aménagements intérieurs.

 Chez nous, avec nos chats et notre déco.

Mode de vie catfriendly 

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